Message d'un jeune à ses compatriotes!

En m'adressant aujourd'hui à la jeunesse de ce pays, je m'adresse aux générations futures, car l'avenir de notre pays appartient à cette jeunesse. C'est pour la préparer à un avenir meilleur, un avenir heureux que nous connaissons tous les ennemis actuels. Si nous étions égoïstes, nous ne pourrions pas nous imposer les innombrables sacrifices qui sont aujourd'hui les nôtres. Je sais que ce pays ne pourra être libéré complètement des chaînes du colonialisme, tant sur le plan politique et économique qu'intellectuel, qu'au prix d'une lutte acharnée, parfois périlleuse. Cette lutte contre la domination étrangère, contre l'exploitation mercantile, contre l'injustice et l'oppression, nous l'avons menée avec la jeunesse populaire de ce pays. Longtemps endormie, exploitée, elle a compris son rôle de porte-drapeau d'une révolution pacifique. Dans les villes, dans les villages, dans les campagne, la jeunesse populaire du Congo a lutté à nos côtés. Beaucoup de nos jeunes sont tombés sous les balles des colonialistes. Beaucoup ont abandonné leurs parents, leurs camarades pour une lutte héroïque pour la liberté. Le 4 janvier à Léopoldville et le 30 octobre à Stanleyville, beaucoup de jeunes gens avaient opposé une résistance digne d'éloges aux agresseurs. C'est avec émotion que je m'incline devant les souvenirs de ces courageux patriotes, combattants de la liberté africaine. Le temps n'est pas loin où les jeunes gens et jeunes filles de ce pays étaient massivement renvoyés de leur école parce que les maîtres blancs les suspectaient d'avoir des idées nationalistes. Beaucoup, pourtant brillants, se sont vus privés du bénéfice de l'instruction supérieure, pour la simple raison qu'ils ne voulaient plus subir l'endoctrinement colonialiste. Ils voulaient faire de nos jeunes leurs éternels serviteurs. Au sein de la lutte héroïque menée par les nationalistes congolais, la jeunesse, même celle qui était sur les bancs de l'école, avaient opposé un non catégorique à toute nouvelle forme de colonialisme, qu'il soit politique, social, intellectuel ou spirituel. Son seul rêve était la libération nationale, son seul objectif l'indépendance immédiate, sa seule détermination la lutte acharnée contre les émissaires et marionnettes du colonialisme. Grâce à la mobilisation générale de toute la jeunesse démocratique du Congo, les nationalistes congolais ont conquis victorieusement, au prix d'une lutte acharnée, de privations, de pleurs et de sang, l'indépendance de la Nation congolaise. Christian Kelende

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