La situation de l’électricité en RDC : la population privée injustement de courant électrique malgré les potentiels hydroélectriques de la RDC.



Il y a deux jours passés,  un jeune m’a écris ceci : « la SNEL est entrain de nous escroquer vis a vis. C’est injustement qu'il nous fait payer des factures. Je ne sais pas si ça va chez toi. Ne pouvons-nous pas mener  une révolution  ne serait-ce que contre  la SNEL. C'en est de trop, on en a marre de ces coupures injustifiées du courant ».

La République Démocratique du Congo a une population estimée à 70 Millions d’habitants avec un taux de croissance de 3,5% et dont plus de 70% de la population habitent en milieu rural. Dans ce pays, le taux national d’électrification est évalué à 9% en 2010[1], et il atteint 1% en milieu rural, d’où habitent la majorité de sa population dont l’incidence de pauvreté atteint la quasi-totalité des ménages. Le pays compte à ces jours 89 centrales électriques inventoriées (44 centrales hydrauliques et 45 centrales thermiques), dont la puissance totale actuelle installée est de 2’590,239 MW[2], représentant moins de 3% du potentiel hydroélectrique du pays. Près de la moitié de ce parc de production électrique est à l’arrêt et les réseaux de transport et de distribution accusent une vétusté dans certains de leurs équipements, rendant ainsi la desserte de l’électricité discontinue (délestages). Par ailleurs, depuis deux décennies, le pays est confronté à une grave crise énergétique malgré l’existence des barrages Inga 1 et Inga 2, bientôt Inga 3 dont l’offre en matière d’électricité n’arrive pas à couvrir les besoins des populations Congolaises. Le monde rural se trouve exclu de l’accès à l’électricité qui d’ailleurs est nécessaire pour booster leur développement et leur permettre de sortir de la pauvreté. Selon le site http://7sur7.cd/new/lassemblee-nationale-appelee-se-reveiller-portefeuille-letat-en-danger/, écrit les propos de l’AD de la SNEL : … face à une crise devenue chronique et qui tire ses origines de loin… et … la SNEL se meurt depuis longtemps».
Avec Inga I  et Inga II seuls, Kinshasa et le reste du pays peuvent desservir l’ensemble du pays et le projet Grand Inga ou Inga III, peut alors être commercialisé en dehors de la RDC. La  SNEL ne parvient toujours pas à alimenter la ville de Kinshasa et le reste du pays qui reste dans le noir ! La population privée injustement de courant électrique malgré les potentiels hydroélectriques de la RDC. Elle veut une révolution contre la SNEL. Le délestage est devenu monnaie courante. Il existe des quartiers où le courant électriques est oublié. Raison de la forme demande générateurs pour alimenter les maisons et certaines entreprises. La SNEL veut vraiment une révolution pour améliorer à desservir la population ? Pourtant le Plan Directeur National du Secteur d’Electricité  s’est assigné comme objectifs spécifiques (2007-2015) :
a) A court terme (2007)
·        Fiabiliser l'alimentation continue en électricité des chefs-lieux de provinces et des grands centres urbains et industriels.
·        Démarrer un programme spécifique d'électrification des centres urbains et industriels.
·        Identifier et mettre en œuvre les solutions de substitution de la génération thermique par l'hydroélectricité pour les grands centres.
·        Promouvoir les exportations d'énergie nécessaires pour financier l'électrification nationale.
b) A moyen terme (2010)
·        Réhabiliter les centrales hydroélectriques et garantir l'alimentation continue en électricité des chefs-lieux de provinces et grands centres urbains et industriels.
·        Garantir la fourniture d'électricité aux chefs-lieux des districts et territoires.
·        Intensifier la réalisation du programme d'électrification des centres ruraux.
·        Substituer l'énergie thermique par l'hydroélectricité partout où cela est possible.
c) A long terme (2015)
·        Poursuivre le programme intensif d'électrification des centres ruraux et villages.
·        Réaliser de nouvelles interconnexions avec d'autres pays d'Afrique.
Ce plan est resté lettre morte car, encore 1 % de la population rurale a accès à l’électricité en RDC (en 2010). Il ne faut pas que les autorités attendent la « révolution » pour agir. La SNEL ne joue plus son rôle.



[1] DSCRP1 2006-2010, DSCRP2 2011-2012, Doc/PNUE 2011
[2]Stratégies des énergies renouvelables en RDC/ PNUE 2011

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