Quand les projets de développements sont des éléphants blancs et des entreprises des canards boiteux[1], la misère ne peut que s’empirer !
Les nouvelles qui abondent ces
derniers temps rendent plus d’une personne sceptique quant à la
réalisation des grands projets de développement par le gouvernement. La gestion
calamiteuse des entreprises publiques plonge le pays dans le manque à gagner malgré
la bonne volonté affichée par le gouvernement de la RDC d’atteindre l’objectif
économique de la croissance à deux chiffres fixé à l’horizon 2015 et les
reformes menées depuis belle lurette.
Les dernières en date, sont
celles de la gestion de la SNEL (Société Nationale d’Electricité) où l’Administrateur
délégué de la Snel a été interpelé à l’Assemblée
Nationale par les élus du peuple. Le site http://7sur7.cd/new/lassemblee-nationale-appelee-se-reveiller-portefeuille-letat-en-danger/,
écrit les propos de l’AD : … face à
une crise devenue chronique et qui tire ses origines de loin… et … la Snel se
meurt depuis longtemps. Bien avant que lui n’arrive aux commandes de cette
entreprise ». Revenant sur la Snel, avec les potentialités
hydroélectriques de la RDC, si Inga I peut desservir Kinshasa et le reste du
pays, et Inga II d’alimenter nos proches voisins et le Grand Inga ou Inga III,
le reste du monde ; la SNEL ne parvient toujours pas à alimenter la ville
de Kinshasa et le reste du pays qui reste dans le noir ! On est vraiment en
face d’un canard boiteux qui meurt
depuis longtemps. La Snel est devenue depuis longtemps un canard boiteux. Cette
maladie risque de contaminer comme Ebola d’autres entreprises à l’instar de
Transco où nous lisons : « Le directeur général sortant de la Société
de transport au Congo (Transco) tire la sonnette d’alarme sur le risque de
faillite de cette entreprise… » http://radiookapi.net/actualite/2014/10/16/transco-le-directeur-general-sortant-previent-du-risque-de-faillite/.
La plupart d’entreprises publiques se comportent en canards boiteux !
A coté de danger qui guette les entreprises publiques, il y a les projets de
développement qui sont devenus des « Eléphants
blancs ». L’encyclopédie en ligne wikipedia, définit Un éléphant blanc comme une réalisation
d’envergure et prestigieuse, souvent d’initiative publique, mais qui s’avère
plus coûteuse que bénéfique, et dont l’exploitation ou l’entretien devient un
fardeau financier. Elle concerne des réalisations de nature pratique mais
inefficace économiquement. Ou bien des réalisations plus fantaisistes, voire
irrationnelles. Dans les deux cas, l’éléphant blanc représente un coût de
réalisation mais aussi un coût d’exploitation ou d’entretien….peut être
utilisée pour désigner des travaux qui n'aboutissent jamais et qui sont des
échecs techniques ou économiques. La RDC en a connu, l’un des éléphants blanc
est le Domaine Agro-industriel Présidentiel
de la N’sele (DAIPN), ayant englouti des sommes colossales et que les deux
pillages ont détruit les dernières réalisations. On ne sait plus le relever
malgré l’appui actuel, pourtant, DAIPN peut contribuer dans la réduction de la
pauvreté et fournir pas mal de services au pays. Nous espérons bien, que le
nouveau projet de ‘’Parc Agro Industriel
de Bukanga Lonzo » http://www.parcagro.com/index.php/fr/,
lancé récemment ne devienne un éléphant blanc ! La population est
devenue sceptique, et préfère que ces sommes colossales soient réorientées dans
des projets sociaux. En parcourant le centre ville, nous sommes témoins des gros
investissements dans certaines constructions qui restent des éléphants blancs.
Ainsi, je le dis, Quand les projets de
développements sont des éléphants blancs et des entreprises des canards boiteux[1],
la misère ne peut que s’empirer ! Sachons tirer des leçons sur une
meilleure gestion saine, efficace et transparente pour éviter des canards
boiteux et des éléphants blancs.
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