La vie d’une étudiante en RDC : le parcours du combattant et une triste réalité qui échappe à la loupe !
Pour
une jeune fille qui veut s’engager sur le chemin de l’université, elle doit
savoir qu’elle emprunte un chemin du parcours de combattant. Pas si facile pour une jeune
fille issue d’une famille modeste de terminer ses 5 années d’études
universitaires en RDC surtout dans la capitale Kinshasa. L’histoire est relatée
par notre jeune fille, 22 ans d’âge, étudiante en 2 è année de graduat à l’Université
Nationale Pédagogique (UPN). Elle voulait étudier les sciences commerciales et financières
à l’Institut Supérieur de Commerce (ISC/Gombe), pour le seul avantage, elle ne
voulait pas vivre le parcours de combattant. Elle comptait fréquenter cet
institut public situé au centre ville pour qu’elle passe ses trois années études
et obtenir un diplôme de graduat en sciences commerciales (Bac+ 3), hélas, ses parents,
ne comprirent pas sa vision et le poussa à aller à l’UPN où elle fait les
sciences économiques et elle le fera pour 5 années d’affilé. Le parcours de
combattant pour la jeune fille commence dès le premier jour qu’elle décide d’aller
à l’université. Il faut se rendre à la commune (municipalité) pour le retrait
des extraits de naissance, attestation
de bonnes vie et mœurs, et autres documents ! Hélas, elle tombe sur une
personne qui lui fait la gymnastique, entre temps, les jours s’approchent pour la clôture des
inscriptions ! Elle se décide de changer la commune, elle va dans une
autre commune, où l’administration est souple, elle les obtient quand même,
après avoir dépensé le double de ce qu’elle devrait dépenser. Le jour de l’inscription, le fil d’entente est si long,
exige que vous vous réveillez tôt et
être patient. C’est aussi le parcours de combattant. Elle a fini par se faire
inscrire en sciences économiques malgré toutes ces premières difficultés. L’année
académique commence et la jeune fille doit se préparer en se réveillant à 5h00
pour arriver la première dans l’auditoire, un auditoire prêt à craquer à 6h00
du matin, comme si les autres passent la nuit dans l’auditoire s’exclame t- elle
le premier jour de l’année académique. Ils sont 2000 étudiants dans un
auditoire d’une capacité de 100 à 200 étudiants ! Mais, ils ne resteront
que 1800 après le paiement des frais. Notre jeune fille n’a pas le temps de
faire le maquillage, elle le fait dans le bus de peur qu’elle soit en retard,
le deuxième jour elle est non en retard mais, la salle est déjà inondée ! Pas
de place, elle doit être débout de 8h00 jusqu’à 17h00 avec une petite pause de
30 minutes. Elle doit suivre le cours debout, en dehors de la salle. Les
étudiants se sont arrangés d’acheter des baffles et amplificateurs pour aider
ceux qui sont dehors de suivre le cours ! C’est la vie du parcours de
combattant pour une jeune fille étudiante. Elle se décide le 3 è troisième
jour, d’acheter une chaise pour 10 $, cadenassée de peur que la chaise soit
volée par un autre étudiant ; hélas, elle est volée et est obligée d’acheter une chaine et un cadenas
pour ne pas donner l’occasion à un deuxième vol. Notre jeune étudiante finie
par trouver une place ! Alors vient le tour d’achat de syllabus ! Un
syllabus vaut 10 $ (le moins cher) et 25 $ (le plus cher), avec 18 cours en G1
et G2, elle doit absolument trouver 180 $ à 450 $, sans oublier que les frais
académiques s’élèvent à 315 $ et les pauvres parents ont payé cela bon malgré.
Elle arrive à payer l’ensemble des syllabus, mais, elle tombe cette fois ci sur
un assistant qui va l’escroquer et un dégât s’en suit, c’est la bataille au
vrai sens du mot ! C’est l’autre parcours du combattant. Le jour de la
session, elle se retrouve avec des vides, manques de coté et certaines de ses
amies, leurs noms sont oubliés. C’est ce qu’on appelle la réalité académique en
RDC et à Kinshasa. Là aussi, il faut acheter un recours à 1000 fc (1,08 $),
sans oublier les TP (travaux pratiques) ! Si la nature vous sourie et si
vous êtes d’une très grande moralité, la jeune fille peut passer à la première
session ! Mais les malheureuses n’échappent pas à la débauche entretenue
par certains assistants et professeurs, qui ont développé un système de
coté-sexe (la moitié de coté, vous allez avec lui en utilisant un préservatif
et une distinction vaut sans préservatif), avec tous les risques encourus !
Le système est bien connu voir dénoncé par certaines personnes éprises de
moralité, mais hélas, au niveau du gouvernement aucune mesure disciplinaire n’est
prise pour cette triste réalité de la jeune fille étudiante dont son parcours,
est un parcours de combattant de l’inscription jusqu’elle ait terminée l’université.
Notre jeune fille pesait 68 kg à l’inscription en première année de graduat,
elle pèse maintenant 60 kg après 2 années d’études seulement, si ce rythme
continue elle aura perdu 20 kg en 5 ans. Elle en aura combien quand elle sera
en terminale en 2 è année de Licence ? Oh, la vie des nombreuses
étudiantes à Kinshasa en particulier, est un parcours de combattant. Dans tout
cela, elle ne sait même pas si elle trouvera de l’emploi. Selon les jeunes
filles étudiantes, elles étudient selon la
méthode aveugle, car, elles ne savent pas si elle aura de l’emploi après l’université,
c’est aussi un autre parcours de
combattant et une triste réalité. Pour ces nombreuses filles, seul l’espoir demeure ; la vie d’une
étudiante, est une triste réalité qui échappe à la loupe.
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