La loi électorale met Kinshasa et Goma à feu et à sang ! Et, la guerre des chiffres qui s’en suit: 42 morts ou 12 morts ?

La loi électorale met Kinshasa et Goma à feu et à sang ! Et, la guerre des chiffres qui s’en suit: 42 morts ou 12 morts ?


Le lundi 19, mardi 20, mercredi 21 et jeudi 22 ont été des journées meurtrières pour les villes de Kinshasa et de Goma en République Démocratique du Congo. La raison est la loi électorale proposée par le gouvernement congolais, par l’entreprise du professeur Boshab, vice-premier ministre et ministre de l’intérieur dans le gouvernement d’Union Nationale. On se rappellera que c’est le professeur Boshab qui avait écris un livre qui a secoué le monde universitaire congolais sur la révision de la constitution, et ce livre a fini par être retiré du marché. Mais pour le lundi 19, l’opposition avait fait un appel à une marche pacifique pour contrecarrer l’assemblée nationale qui devrait voter la nouvelle loi électorale proposée par le professeur Boshab, en qualité du vice-premier ministre et ministre de l’intérieur. Selon l’opposition, cette loi pourrait permettre au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au de là de 2016, ce que pourtant la constitution lui interdit. Ainsi, l’opposition politique a mobilisé la population de la ville de Kinshasa pour descendre dans la rue, le lundi 19 janvier, et la manifestation s’est poursuivie le mardi et mercredi voir jeudi à Goma. D’après certains médias, cette loi électorale qualifiée « loi Boshab » a mis Kinshasa et Goma à feu et à sang. Selon le message officiel du gouvernement, 4 morts tandis que l’opposition parle de 42 morts, et plusieurs centaines d’arrestation. La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a accusé la police congolaise d'avoir tué 42 personnes en trois jours en réprimant des « manifestations pacifiques » à Kinshasa, ce qu'a fermement contesté le gouvernement (Reuters). Conséquences de 4 jours de violence à Kinshasa et à Goma, l’Internet et les SMS ont été coupés sur ordre des autorités. L’objectif étant d’empêcher la diffusion de mots d’ordre de rassemblements et la diffusion d’images, vraies ou fausses, de la répression, sans oublier les effets sur les établissements scolaires qui ont fermé depuis lundi dernier et les entreprises publiques et privées. Durant ces quatre jours de violences, les heurts se sont poursuivis entre la police et les jeunes manifestants ! Epreuve de force dans ce pays où la liberté d’expression, les questions des droits humains et la démocratie deviennent hypothétiques. Dans un tweet, nous lisons : #RDC #Goma « Maintenant la police procède à des tirs de balles car la situation a dégénéré dans des quartiers les plus peuplés de la ville ». Pour faciliter le suivi des événements de Kinshasa, des hashtag ont été créés tels #RDC, #Goma, #Telema, #Kinshasa. A Goma comme à Kinshasa, les manifestants ont changé le mot en demandant « le départ de Kabila ». Un internaute écrit : « 5ème journée de manifestation, la situation reste explosive en RDC notamment à Goma, #manifestation anti-Kabila se poursuit #telema ». Tout ceci est lié à la loi électorale qui met de l'huile sur le feu . Le vendredi 23.01.2015, Le Sénat vient d'adopter l'article 8 de la loi électorale dans une version amendée qui liait les élections au recensement général. Selon @Trésor_k ‏, Kengo wa Dondo : "Nous avons écouté la rue" http://jafri.co/1CYd1w2 #Telema #RDC.

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