RDC, LE HAVRE DE PAIX POUR LE CHÔMAGE !
De mon œil, je ne vois plus rien, rien qui avance, sinon sur
place, peut-être en arrière. Je vois notre mastodonte, la RDC,
vaciller malgré elle, habitée par des aveugles conduits par des
borgnes. Triste ce matin quand on me confirme que d’après les
services publics de l’emploi en RDC, seulement 5%, oui 5%
seulement de la population congolaise ont un véritable emploi, un
emploi au sens réel. Dans une nation de plus de 70 millions
d’habitants où seuls 5% ont un emploi, ceci revient à environ 3
500 000 citoyens, sauf erreur. L'autre vision de la
révolution de la modernité, comme on en parle entre les
gouvernants et leurs marionnettes.
Et comme pour marquer d’un accent particulier le taux de chômage
au pays, une entreprise a organisé un salon de l’emploi pour deux
journées. L’objectif était une « rencontre entre les entreprises,
les candidats à l’emploi, les institutions de formation et les
entreprises publiques du secteur en vue de mettre en adéquation
l’offre et la demande d’emploi. »[1] Conclusion, plus de 6000 demandes d’emploi
enregistrées officiellement au 2ème jour.
Un de ces matins, discutant avec un collègue blogueur de Bukavu
(RDC), Murhula ZIGABE, « La classe moyenne est quasi
absente, la ville vit des importations, les dirigeants roulent à
bord des véhicules neufs, et les jeunes eux, devenus impuissants
suite à l'excès du loisir, attendent que les choses changent mais
ne prennent aucune initiative. » A sa réaction, j’appelle alors à
une prise de conscience des jeunes face aux anti-valeurs qui les
rongent, une solidarité entre jeunes pour faire front commun aux
défis de leur quotidien. Et lui, renforçant ses plaintes ou
plutôt ses dénonciations, il renchérit : « Mais comment
voulez-vous qu'un peuple affamé, surtout nous jeunes, saute un
pain disponible pour conquérir un avenir lointain? On ne
s'intéresse pas au futur lorsque le présent demeure incertain. Le
plus mauvais, c'est celui qui nous avait rendus affamés ».
Puis j’en viens à ces universités qui continuent à produire des
têtes dans ce pays sans politique publique en matière d’emploi et
qui sont aussi décriées (comme si on n’en avait pas encore assez
entendu, assez subi) ; c’est triste en effet. Je me regarde comme
blogueur, et je me demande ce que j’y peux. A Kinshasa, ces
dirigeants qui pensent que la RDC c’est la capitale, chantent la
« révolution de la modernité », alors que quelqu’un comme
Aimé KAZIKA, se convainc que «
seul l’espoir demeure ». Qui dit vrai? ©Fidèle BWIRHONDE ©fideleblog.canalblog.com
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