BANIR LE TRAVAIL DES ENFANTS EN AFRIQUE: S'attaquer à l’impossible!
Toutes les agences des nations unies, l'Unicef et l'Unesco en
tête, s'accordent en une voix que le travail des enfants est une
exploitation et donc interdit. Elles vont jusqu'à prévoir des
sanctions contre les nations "non conformes" à leurs principes,
puisque l'avenir et la qualité de vie des générations à venir
sont entre les mains de ces enfants. D'accord! Des résolutions
protégeant les enfants sont devenues des lois sans frontières
surveillant la vie des enfants dans plusieurs pays. Mais est-ce
que ça marche? Ou plutôt, est-ce que ça peut vraiment marcher
?
Les principes vont bon train, mais il y a de quoi remettre en question leur nécessité et l'opportunité de les voter. Des pays membres des nations unies depuis des décennies adoptent bien bonnement ces résolutions mais n'ont jamais réussi à en faire un mode de vie. Pour cause, les conditions de vie que plusieurs États imposent encore à leurs peuples ne sont que des portes au travail des enfants. En effet, pauvres et prolétaires, des milliers de familles vivent au jour le jour de plusieurs petits travaux accomplis parfois différemment par tous les membres. Du coup, quiconque peu faire quelque chose se met à contribution pour la survie de la famille, même les enfants.
Voilà ce qui bloque principalement les résolutions contre le
travail des enfants. On ne peut toutefois pas négliger le taux de
pénétration des ces résolutions dans les couches sociales, leur
vulgarisions, la disponibilité des citoyens, qui ne sont pas
toujours efficaces... Par là se soulève l'aspect de
l'instruction. Tous les peuples sont-ils suffisamment instruits
pour comprendre jusqu'où utiliser leurs enfants? Bien sûr, non.
Et si cet aspect était d'abord privilégié, autant que la
réduction de la pauvreté, car on en entend parler plus
théoriquement qu'en pratique.
De mon point vue, le travail des enfants ne peut finir
aujourd'hui. Bien entendu, je m'oppose à l'exploitation des
enfants, mais pas à leur travail. Faut-il encore expliquer
"l'exploitation des enfants"! Qu'un enfant soit privé de l'école
et soumis à des opérations commerciales, par exemple, pour
nourrir sa famille, pour moi c'est de l'exploitation car cet
enfant est écarté de ses droits humains. Mais qu'il vive
normalement ses droits et soit impliqué dans quelques travaux, je
ne vois pas le mal.
Je crains que ces résolutions soient basées sur le mode de vie
occidental. Et même alors! Dans la vie active, on ne peut
appliquer que ce qu'on a appris. Et en Afrique, la pratique est
le meilleur des apprentissages. La question du travail des
enfants est donc importante mais devrait s'adapter au
déséquilibre socio-économique mondial. Tenez, pendant qu'un gosse
français moyen est sur sa console de jeu et à attendre l'heure du
repas, un gamin congolais aussi moyen s'encombre des questions
sur ce qu'il mangera, si seulement il mangera. Comment peut-on
appliquer les mêmes principes sur les deux en matière de travail
des enfants. Je suis d'accord qu'on règlemente leur utilisation,
qu'on définisse les limites à ne point franchir mais de manière
adaptée aux réalités des régions. Exploiter les enfants dans des
guerres, mines, le terrorisme, les violences,...ça c'est de
l'exploitation. Mais faut-il encore définir l'âge d'un enfant, la
situation de son pays,... Doit-on rappeler que très souvent les
grands pays des nations unies sont à la base des dégradations des
conditions de vie dans le monde! La R.D Congo en sait quelque
chose. Il suffit d'être riche, et c'est la ruée vers l'or. Les
droits humains ne comptent plus, les enfants n'existent plus,
jusqu'au moment où ils auront atteint sinon échoué leur mission
pour retourner leur veste et dénoncer ce qu'ils ont déclenché.
La question du travail des enfants est donc essentielle mais
j'estime qu'en étudier l'opportunité la rendrait encore plus
indispensable et en faire véritablement dépendre l'avenir des
nations. A chacun sa vérité!
©Fidèle BWIRHONDE ©fideleblog.canalblog.com
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