21 SEPTEMBRE 2014 : JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PAIX SANS PAIX !
En ce jour, ma pensée et ma plume, c’est pour ces peuples du
monde, meurtris et dépourvus de tout. Quelle paix si on a
toujours faim ? Quelle quiétude si on est toujours délaissé ?
Quelle paix si l’injustice sociale est toujours vivante ?
Quelques jours après un rapport de la mission onusienne en RDC
sur l’environnement sécuritaire qu’elle dit demeurer « volatile
et imprévisible au nord de la province du Katanga (Sud de la
RDC), suite aux exactions perpétrées par les rebelles des Forces
Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), et aux combats
récurrents entre miliciens Pygmées et Bantous », voilà le monde
qui célèbre la paix. Incompréhension ici, guerre là-bas ; les
grandes puissances du monde se mobilisent soi-disant pour la
paix, mais la guerre c’est aussi avec elles.
MON INCERTITUDE !
Bref tour du monde : En Irak, des concitoyens s’entremangent.
Entre Ukrainiens et Russes, le torchon brûle. En Syrie, c’est le
chaos, alors que Palestiniens et Israéliens n’ont pas dit leur
dernier mot. En Afrique, la Centrafrique a vu la page de la paix
se tourner, pendant qu’au Mali des rivalités se poursuivaient
autant que des attentats se multiplient au Nigeria, en Libye, en
Égypte, au Kenya,… En RDC, c’est toute une histoire de bien
triste mémoire que je ne veux pas relater.
Journée Internationale de la Paix, trente (30) ans maintenant
qu’on la célèbre, mais pourquoi ! Suffit-il de se référer aux
idéaux de paix des nations et des peuples ? Et ces déchirements
dans le monde, qu’en fait-on ? « Le droit des peuples à la paix
», c’est le thème de l’année 2014, mais de quel peuple parle-t-on
si c’est ce même peuple qu’on meurtrit.
Sur le site des nations-unies, on peut lire que « Les Nations
Unies invitent tous les pays et tous les peuples à respecter
l'arrêt des hostilités durant cette Journée et à la commémorer
avec des mesures éducatives et de sensibilisation du public aux
questions liées à la paix. » J’en déduis que la paix c’est
seulement pour aujourd’hui, et avant comme après, c’est la
guerre. Les nations-unies n’appellent pas à l’arrêt définitif des
hostilités, mais pour un jour. Dommage !
TOUT EST PAREIL !
C’est en 1981 que la journée de la paix a été créée par l’ONU,
mais il fallait attendre l’an 2001 pour que le 21 septembre soit
officiellement reconnue comme Journée de non-violence et de
cessez-le-feu dans les zones de conflits.
La paix qu’est-ce ? Si pour tel occidental la paix se lie à la
quiétude dans son foyer alors que pour tel autre c’est une
question d’absence de guerre, pour tel africain, c’est ce chaos
de passer toujours sa vie en cavale loin de la tranquillité, ou
encore ces jours successifs de famine, d’incertitude. Et voilà
Ebola qui vient s’en mêler !
A la place de penser véritablement la paix, aujourd’hui le peuple
de Goma dans le Nord-Kivu, (Est de la RDC) reçoit un concert
musical. C’est bien beau, et après, c’est encore comme avant ! On
vous dira que si la RDC a été choisi pour accueillir ce concert
de "Peace One Day" est que ce « pays lutte en ce moment même pour
éradiquer les effets d’une guerre civile certes terminée depuis
2002, mais encore rampante dans certaines zones du pays ».
La paix ne devrait pas être assimilée uniquement à l’absence de
guerre, mais toute situation de quiétude personnelle ou
collective. En cette date, cet anniversaire de la paix sans paix
dans le monde, une occasion nous est redonnée de nous attacher
aux valeurs pacifistes, aux principes pacificateurs. Pour la
guerre, puisqu’on en parle, si on ne regarde que l’Organisation
des Nations Unies, ce sera le chaos. « La Déclaration sur le
droit des peuples à la paix reconnaît que la promotion de la paix
est indispensable à la pleine jouissance de tous les droits de
l'homme. ». Alors, investissons-nous quant à ce !
Bonne fête de la paix, ou plutôt de la Journée Internationale de
la Paix à tous, à tous mes lecteurs ! ©Fidèle BWIRHONDE ©fideleblog.canalblog.com
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