Quand le minibus devient esprit de mort ou esprit de vie !
Si un Congolais qui a quitté le
pays, revient pour conduire dans cette mégapole de Kinshasa, il sera troublé
non par le nombre impressionnant de voitures et bus, mais par l’envoutement de
l’esprit de mort. Esprit de mort. C’est
l’appellation que les habitants de Kinshasa, capitale de la RDC, ont attribué
depuis quelques temps aux bus Mercedes 207
qui assurent le transport en commun entre les différentes communes. La plupart
des conducteurs de ce bus brûlent les feux, conduisent souvent à des vitesses
excessives provoquant des accidents de circulation.
Oh, Quand le minibus devient esprit de mort. La conséquence de l’esprit de mort, reste réellement la
mort des innocents, des paisibles citoyens, qui, fautent de moyens de transport
en sécurité et confort, s’agglutinent dans ce bus, acheté en Europe. Un
comédien a laissé entendre qu’en face de la société où ce bus de marque
Mercedes 207 est fabriquée, il y a un cimetière, c’est pourquoi l’esprit de
mort hante ce bus pour causer réellement la mort. (Qui dit vrai ?) !
Ce qui est vrai, ce bus cause pas
mal d’accident et des dégâts humains devant l’impuissance des autorités du
pays. Personne ne peut prendre des
mesures d’interdire son importation. Quand les autorités ont essayé d’interdire
sa circulation à Kinshasa, la grogne sociale n’a plus tardé, et elles ont dit
changer la décision. Une autre tentative était d’interdire cette fois-ci sa
circulation dans et autour de la commune de Gombe, par manque de consensus, la
mesure fut également annulée. Mais pourquoi et comment l’esprit de mort, Mercedes
207, a fait son entrée à Kinshasa ?
En effet, le secteur de transport
a été longtemps assuré par l’Etat congolais, qui, après les deux pillages des
années 1991 et 93, ont entrainé l’effondrement de l’économie nationale, sans
épargner le secteur de transport, qui était assuré alors par le secteur privé
au pays et de la diaspora.
Le gouvernement a tenté par
plusieurs reprises de relancer les sociétés étatiques du feu SOTRAZ en créant
TRANSZAM, CITY TRAIN, GESAC, récemment STUC. Toutes ces sociétés de transport paraétatiques
ou étatiques ont été mal gérées jusqu’à céder placer aux fameux « esprits de morts », qui
assurent de nos jours le transport à travers toute la ville de Kinshasa. Actuellement
avec TRANSCO et TRANSKIN, la
population a soufflé car il y a possibilité de payer 500 fc (0,54 $) pour des lignes où seuls la Mercedes 207 avaient le
monopole. Malgré cela, le nombre de bus
ne peut en aucun cas contenir les populations de la mégapole Kinshasa. Même
avec les deux nouvelles sociétés TRANSCO et TRANSKIN, le minibus 207, «
esprit de mort » continue à faire tapage et à circuler en faisant la loi.
Selon (http://radiookapi.net/actualite/2012/03/14/kinshasa-les-conducteurs-des-bus-mercedes-207-lorigine-de-nombreux-accidents-de-circulation/),
les conducteurs de bus s’illustrent par des dépassements
incontrôlés et l’ignorance totale du code de la route. « Ils roulent à vive allure
malgré le feu rouge. En plus, ils dépassent par la droite, pourtant le
dépassement se fait à gauche », se plaint un conducteur d’une
voiture privée. Chose étonnante, « les conducteurs de ces bus ont été tous
ou presque percepteurs de ticket dans ces mêmes bus ». Généralement peu
instruits, ces « receveurs » perçoivent comme une promotion le fait de devenir
conducteur.
Pour contrecarrer la force d’envoutement et de destruction de Mercedes 207 qualifiées d’esprit de mort,
le gouvernement vient d’octroyer des bus de confort aux entrepreneurs privés. Ces
bus sont dénommés « esprit de vie »
pour insuffler un nouveau souffle de au lieu de laisser la place aux esprits de
mort causer des accidents en grand nombre ! Quand le minibus devient esprit de mort ou esprit de vie ! Une
réalité à Kinshasa la belle. Wait and see !
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