Si l'Europe met 620 millions pour lutter contre le chômage des jeunes, et l'Afrique? la RDC?
Le ministre du Travail François Rebsamen a annoncé que le gouvernement co-financera avec l'Europe 45.000 emplois d'avenir supplémentaires en 2014. La Commission européenne et le gouvernement français ont lancé mardi 3 juin un programme national contre le chômage des jeunes, doté de 424 millions d'euros de fonds européens pour 2014-2015, une initiative qui doit toucher "environ un million de jeunes Français".
Déclinaison française de l'initiative pour l'emploi
des jeunes (IEJ) décidée en juin 2013 par le Conseil européen, ce programme
cible les jeunes sans emploi qui ne suivent ni études, ni formation…Le
programme bénéficiera aux 13 régions les plus touchées par le chômage des
jeunes…
Et l’Afrique, pour dire
les pays africains en général et la RDC en particulier, disposent-ils des
programmes et/ou des fonds pour lutter contre le chômage des jeunes ? Le seul cas de la RDC est palpitant.
Selon
le rapport de Banque Africaine de Développement (Perspectives Economiques en Afrique,
2012), il est dit ceci : « Le marché congolais du travail est fortement déséquilibré. La demande
s’accroît rapidement en raison de la pression démographique alors que l’offre
connait depuis 1990 une importante régression par suite des pillages, des
guerres et des autres chocs ayant secoué l’économie. Cette situation a favorisé
l’émergence du secteur informel. Environ 80 % de la population active se trouve
en-dehors du marché du travail et le taux de chômage est de 73 %.
Les jeunes
accèdent très difficilement à un emploi. En raison du nombre limité de postes
proposés, de l’inadéquation entre la formation et les aptitudes recherchées par
les employeurs, du rythme lent de départ en retraite des fonctionnaires plus de
70 % d’entre eux sont au chômage. Les plus touchés sont les 15‑24 ans vivant en
milieu urbain. Du fait de la fuite des cerveaux et de la crise dans le secteur
éducatif, la demande en expertise des ressources humaines demeure élevée dans
le pays. Mais les diplômes étrangers sont plus appréciés que les diplômes
nationaux et ouvrent un accès plus facile au marché du travail, surtout pour
les postes de responsabilité.
Le réseau relationnel a une grande influence dans l’obtention d’un emploi
en RDC. Cependant, sur 9 000 jeunes sortant des universités congolaises chaque
année, moins de 100 accèdent à un emploi. Il arrive fréquemment que de jeunes
diplômés deviennent vendeurs, « cambistes », receveurs, tenanciers d'une cabine
téléphonique, gardiens, faute de possibilités d’embauche. Le manque de travail
et l'absence de structures d'encadrement efficaces poussent aussi de nombreux
jeunes vers la délinquance »…
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