Innovation : des connaissances au service du développement
Dans ce nouvel article de fond, le professeur Calestous Juma, de l’Université d’Harvard, et le professeur Yee-Cheong Lee (UNESCO), font le point sur les progrès réalisés depuis la publication du rapport du groupe de travail du Projet du Millénaire des Nations unies sur les ST&I. En 2005, le groupe de travail a publié le rapport intitulé « Innovation : des connaissances au service du développement ». Ce rapport met en exergue un certain nombre de moyens permettant de privilégier l’application des ST&I pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Selon les auteurs, le rapport a joué un rôle catalyseur pour témoigner de l’importance des ST&I comme un des grands piliers du développement économique. Auparavant, ce concept était pertinent uniquement dans les pays industrialisés, mais jugé peu fiable dans les pays en développement. Il n’était pas non plus une priorité des Nations unies, qui le considéraient d’ailleurs comme « la cible 18 de l’objectif 18 – la toute dernière cible du tout dernier objectif ». Or, la situation a fortement évolué changé et l’approche des systèmes d’innovation, basée sur les infrastructures, la formation technique avancée et l’entrepreneuriat, a été présentée comme un cadre de référence pour la réflexion et l’action. Si le concept de ST&I au service du développement a pris beaucoup d’ampleur, les auteurs estiment néanmoins qu’il reste encore beaucoup à faire dans les pays en développement pour s’assurer que les ST&I contribuent à réduire la faim et la pauvreté, mais aussi à lutter contre l’analphabétisme, les problèmes de santé et les bouleversements politiques et sociaux.
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