Le panorama des médias sociaux 2014
Dans cette édition 2014, vous remarquerez deux grands changements :
Des usages qui ne sont plus cycliques, mais linéaires (les utilisateurs publient ou partagent pour générer des conversations et éventuellement rencontrer de nouvelles personnes, mais ce n’est plus vraiment un cercle vertueux, car les publications ou partage se font maintenant en mode “public”) ;
Une prise de recul avec l’intégration d’acteurs plus traditionnels en provenance des médias, du commerce, des services… et qui investissent dans les médias sociaux pour y trouver de nouveaux relais de croissance. Ces grands acteurs proviennent du monde des médias (AOL, Yahoo!, GlamMedia, Webedia), du commerce (Amazon, Alibaba, Rakuten) ou de la technologie (Google et Tencent). La plupart du temps, ils investissent d’ailleurs sur tous ces secteurs (merci à Stéphane et Cédric pour leur avis sur cette question).
Tout ceci nous donne un schéma un peu plus complexe, mais qui reflète mieux la réalité du marché et les acteurs de l’ombre :
La version 2014 du panorama des médias sociauxLa version 2014 du panorama des médias sociaux
Au centre du schéma, nous retrouvons les trois plateformes sociales dominantes :
Facebook, LA plateforme sociale de référence, la plus importante, mais également la plus complexe, car la compétition y est la plus féroce. Cette position dominante permet à Facebook d’imposer ses propres règles et complique la tâche des annonceurs. Du coup, cela peut remettre en cause des principes que l’on pensait acquis (Il est plus rentable de créer des conversations chez vous que sur Facebook, Faut-il continuer à être présent sur Facebook via une page ?). Mais ça n’empêche pas son patron de continuer à faire évoluer sa plateforme pour mieux coller aux habitudes des utilisateurs (Facebook essaye d’éviter le syndrome du portail en multipliant les applications mobiles).
Twitter, le grand rival qui refuse d’être considéré comme le Raymond Poulidor des médias sociaux et accélère sa transformation (Twitter affine son offre publicitaire et se prépare pour le commerce et De la transformation de Facebook et Twitter en médias payants). Twitter est peut-être quatre fois plus petit que Facebook par la taille de son audience, mais cette plateforme sociale reste la préférée des personnalités (hommes et femmes politiques, journalistes, artistes, sportifs…), ce qui lui donne une très forte résonance.
Google+, la couche sociale de Google qui n’a cessé de progresser au cours de ces deux dernières années (nouvelle mise en page, communautés, nouvelles offres publicitaires…). Considéré avec dédain par ceux qui ne prennent pas le temps de s’y intéresser, Google+ bénéficie de la formidable audience des différents services de Google. Dernièrement la plateforme a subi une mauvaise presse à cause du départ de son patron, mais de toute façon, Google ne suit pas la même logique que ces deux concurrents (Google+ est mort, vive Universal Analytics).
Ces trois plateformes sont positionnées au centre du schéma, car elles offrent un ensemble de fonctionnalités permettant de couvrir quasiment tous les usages “sociaux”. Dernièrement, elles ont commencé à subir la concurrence d’applications mobiles offrant également des fonctionnalités de publication, partage, conversation… Cette nouvelle vague d’applications mobiles se scinde en deux groupes en fonction de leur provenance géographique : les applications nord-américaines (WhatsApp, SnapChat, Tango) et les asiatiques (WeChat, Line et KakaoTalk). En seulement quelques années, ces applications ont réussi à convertir des centaines de millions d’utilisateurs (plus de 500 M pour WhatsApp, WeChat et Line), un record ! Cette formidable popularité a d’ailleurs attiré les investisseurs et nous avons assisté à une vague de rachats et d’investissements (WhatsApp par Facebook, Tango par Alibaba, Viber par Rakuten…). Il existe un grand nombre d’applications mobiles de communication, mais les six présentes au centre du schéma sont les plus représentatives.
Source: http://www.mediassociaux.fr/2014/05/19/panorama-medias-sociaux-2014/
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