Planète Terre : les dangers qui nous guettent d’ici 2055!
D’ici 2055,
les voitures se conduiront toutes seules, l’accès à internet sera décuplé et
les robots intelligents feront partie de notre vie quotidienne. Mais, malgré
ces progrès technologiques, nous avons échoué à résoudre certains problèmes. La
planète n’a pas encore réussi à se défaire de sa dépendance à l’égard des
énergies fossiles ou des antibiotiques, par exemple. La forêt tropicale se
trouve toujours en danger et un plus grand nombre de personnes éprouvent des
problèmes de santé mentale. Même si 2055 paraît encore loin, la science et la
technologie doivent se pencher dès maintenant sur ce qui pourrait menacer notre
avenir. Voici ce à quoi pourrait ressembler la vie sur terre en 2055.
Les forêts tropicales pourraient
disparaître
Chaque
année, la déforestation engendrée par l’exploitation forestière et
l’agriculture réduit le territoire des forêts tropicales. Conséquence? Certains
médicaments indispensables à la vie pourraient finir par disparaître du même
coup. Ce pourrait être le cas du Taxol, par exemple, un remède contre le cancer
qui est fabriqué à partir des graines d’un pin présent dans ce type de forêt.
Au rythme actuel, c’est entre un tiers et près de la moitié de la forêt
tropicale qui devrait disparaître d’ici 2055, selon un rapport de
l’International Journal of Climatology.
Des maladies se propageront plus
facilement
Selon
l’Organisation mondiale de la santé, d’ici 2030, 60 000 personnes de plus
mourront de la malaria chaque année. En raison du réchauffement climatique des
dernières années, les moustiques porteurs de la maladie, qui a tué 630 000
personnes l’an dernier, propageront la malaria à des régions qui n’avaient
jamais été exposées auparavant. Même constat pour la dengue et la fièvre jaune.
Les moustiques qui transportent ces maladies tuent chaque année 50 000
personnes, et de nouvelles régions seront maintenant touchées. En 2055, l’OMS
prévoit que 4,6 milliards de personnes seront menacées par ces maladies. La
même situation pourrait se produire avec le choléra, qui éclot aussi sous des
climats plus chauds. La maladie tue entre 100 000 et 130 000 personnes chaque
année dans le monde, presque exclusivement dans les régions où il y a pénurie
d’eau potable
Les cas de démence devraient tripler
Comme les
gens vivent plus longtemps, nous serons touchés par de plus en plus de maladies
liées au vieillissement. Les plus inquiétantes seront celles difficiles à
diagnostiquer ou à traiter, comme la démence. En 2055, les cas devraient
tripler, passant de 36 millions à un étonnant 115 millions, d’après un rapport
récent de l’Organisation mondiale de la santé. Plus de 50 % des personnes
atteintes vivent dans des pays à faible et moyen revenus. En 2055, cette
proportion devrait augmenter à plus de 70 %.L’obstacle le plus important pour
traiter ce trouble dans de nombreux pays est le diagnostic précoce. Les
programmes de sensibilisation et les soins médicaux sont coûteux, même dans les
pays riches. Entre le cinquième et la moitié de tous les cas de démence sont
reconnus à temps pour que le trouble soit adéquatement traité
La population des villes devrait
tripler
En 1950, un
peu moins de 750 millions de personnes vivaient dans les zones urbaines.
Aujourd’hui, ce chiffre a grimpé à 4 milliards, soit plus de la moitié de la
population mondiale. Au milieu du siècle, on prévoit que près de 6,3 milliards
de personnes vivront dans des villes. En plus du surpeuplement, cela
encouragera la propagation de maladies infectieuses et de virus, de la
tuberculose en passant par la grippe. Comparativement aux régions rurales, les
villes consomment environ les trois quarts de la production mondiale d’énergie
et produisent la même quantité de dioxyde de carbone. Un accroissement de la
population urbaine exercera une pression accrue sur les demandes d’énergie et
générera plus de pollution, rendant ainsi l’air toxique et causant le décès
prématuré de millions de gens
Des supermicrobes pourraient tuer
des millions de personnes
De nos
jours, les infections qui ne répondent plus aux médicaments courants tuent 700
000 personnes par année. En 2055, on croit qu’on atteindra les 10 millions de
décès par an. Le problème des bactéries résistantes aux antibiotiques a été
exacerbé par le fait que les médecins et les pharmaciens du monde entier les
prescrivent librement et que les agriculteurs les utilisent délibérément dans
leurs récoltes et dans l’alimentation animale. En raison de cette utilisation
délibérée, les antibiotiques sont maintenant presque partout, dans l’eau comme
dans le sol. À moins que la demande ne diminue ou que la règlementation sur
leur utilisation se raffermisse, nous sommes condamnés à vivre dans un monde où
des millions de personnes mourront d’infections qui ne peuvent plus être
traitées
L’accès à l’eau réduit pour la
moitié de la population
Aujourd’hui,
1,1 milliard de personnes n’ont pas d’accès adéquat à l’eau et 2,5 milliards
vivent dans des régions en pénurie. D’ici 2055, ces chiffres augmenteront
certainement. Les populations des zones concernées, principalement au
Moyen-Orient et en Afrique, auront aussi des difficultés à protéger
l’environnement, à irriguer leurs champs ou à vaquer à des activités
domestiques et industrielles normales. Actuellement, un tiers des fleuves du
monde a déjà disparu. Avec la croissance démographique et le réchauffement de
la planète, la situation ne fera que s’aggraver. L’assèchement des lacs et des
rivières libèrera plus de gaz à effet de serre dans l’air, comme le dioxyde de
carbone et le méthane, ce qui pourrait aggraver les changements climatiques. En
raison du cycle de l’eau, le monde devra également faire face à plus de
sècheresses, ce qui causera des feux de friches au moins deux fois plus
destructeurs
Des coûts exorbitants pour le
pétrole
L’augmentation
de la population entraînera la construction de plus de maisons et la
circulation de plus de voitures, d’où une demande accrue pour les ressources
énergétiques. Selon un rapport de la HSBC, si l’utilisation mondiale d’énergie
se poursuit au rythme actuel, la planète sera confrontée à diverses
problématiques en 2055. On parle par exemple d’une augmentation de 110 % de la
demande en pétrole, qui devrait passer à plus de 190 millions de barils par
jour, et d’une hausse de 50 % de la demande totale d’énergie. Le coût de
l’extraction du pétrole devrait aussi monter en flèche. En effet l’Organisation
des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévoit que le prix du bail pourrait
atteindre 200 $. Les combustibles non fossiles sont donc appelés à jouer un
plus grand rôle, car les experts croient que d’ici 175 ans, les autres énergies
plus polluantes disparaîtront complètement
Une augmentation des attaques
informatiques
D’ici 2025,
les experts estiment que les individus malveillants présents sur le Web vont
accélérer leurs jeux de piratage. Selon ces mêmes experts, une grande attaque
causant d’importantes pertes de vie et de biens pourrait coûter des dizaines de
milliards de dollars. Aujourd’hui, les pays et les militaires ont commencé à
s’aventurer sur le territoire du piratage. Par exemple, le groupe État
islamique a récemment lancé une opération appelée Cybercalliphate, et la Russie
appuierait un groupe de pirates financé à même les coffres de l’État. Des
attaques potentielles qui pourraient toucher les banques, les entreprises et
les données privées, mais aussi causer des dégâts tangibles à un monde de plus
en plus tributaire de la technologie
Des espèces de poissons pourraient
disparaître
Selon un
rapport publié par l’Organisation des Nations Unies (ONU), si la pêche mondiale
se poursuit au rythme actuel, toutes les réserves de poissons pourraient
disparaître d’ici 2050. Pour remédier à ce problème, de nombreuses
organisations, dont l’ONU et la Commission européenne, ont essayé d’imposer des
limites de capture. Personne ne sait le genre de dommages que l’élimination de
certaines espèces de poissons pourrait causer aux écosystèmes du monde ou
comment ces changements affecteraient les humains. Près de 3 milliards de
personnes tirent un cinquième de leurs protéines de la consommation de
poissons, ce qui en fait une source d’alimentation plus importante que la viande
de bœuf. Nous utilisons aussi une multitude de médicaments fabriqués à partir
d’espèces marines.Il y a aussi l’argent. Entre 10 % et 12 % de la population
mondiale compte sur la pêche et l’aquaculture pour assurer sa subsistance, et
ces activités contribuent pour environ 129 milliards de dollars aux
exportations mondiales, dont la moitié vient des pays en développement
Des ouragans plus fréquents et plus
forts
Vous vous
souvenez de l’ouragan Sandy? Ce pourrait être un simple aperçu de ce qui nous
attend. Alors que nos grands-parents n’ont probablement vu qu’une seule tempête
de ce genre, nos petits-enfants pourraient en vivre au moins 20 de la sorte au
cours de leur vie. Bien que les changements climatiques soient plus connus pour
faire monter le niveau de la mer et des températures, ils intensifieront
également les tempêtes. Alors que la Terre se réchauffe, il y a davantage de
vapeur d’eau – le carburant des ouragans – qui pénètre dans l’atmosphère. Cette
combinaison pourrait rendre les ouragans jusqu’à 300 % plus puissants en 2100,
selon les évaluations de la National Oceanic and Atmospheric Administration
(NOAA) des États-Unis. À mesure que les océans se réchaufferont et que la glace
de la mer du Nord fondra, le niveau de la mer augmentera aussi, ce qui multipliera
la fréquence des inondations partout sur la planète.
Une vie privée menacée
Alors que
les citoyens sont de plus en plus préoccupés par l’utilisation des drones et
autres technologies du genre, comme les nombreuses caméras de surveillance dans
les lieux publics, on prévoit aussi que les données resteront au cœur de la
révolution numérique. La poursuite de la croissance exigera assurément un plus
grand degré de transparence entre les gens et les périphériques, et cela
empiétera presque inévitablement sur différents aspects de notre vie privée. Il
est difficile de prévoir toutes les conséquences possibles, mais ceux qui
pensent pouvoir gérer leur propre identité pourraient être confrontés à d’importants
problèmes légaux
Des problèmes pulmonaires plus
graves
En 2055, le
nombre de décès causés par la pollution de l’air augmentera et plus de 6
millions de personnes en mourront chaque année, selon un rapport récent de
l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Comment?
En plus d’un air plus pollué, le temps chaud accélérera les réactions chimiques
produites par de nombreux polluants. L’ozone troposphérique, un produit
chimique qui irrite le tissu délicat des poumons et qui cause de la toux, une
sensation de brûlure, une respiration sifflante et un essoufflement lors de
l’inhalation en est un bon exemple. L’ozone aggrave souvent les affections
respiratoires comme l’asthme et l’emphysème. En Inde, où le problème est
particulièrement intense, l’OCDE estime qu’environ 130 personnes sur 1 million
mourront prématurément des suites de l’exposition à l’ozone.
D’importantes villes inondées
Si les
émissions de dioxyde de carbone se poursuivent impunément, le niveau de la mer
augmentera d’environ un mètre partout sur la planète d’ici 2100. Sans
planification adéquate, de nombreuses villes côtières situées entre New York et
Calcutta pourraient être dévastées. Bien entendu, la hausse du niveau de la mer
fera sentir ses effets avant 2100. Si le niveau monte de seulement 45 cm,
beaucoup de gens perdront leur maison, et certaines villes perdront de précieux
atouts.Un rapport de l’OCDE publié en 2008 prévoyait que Calcutta serait la
ville la plus durement touchée, avec 14 millions de personnes et 2 billions de
dollars en biens exposés, en 2070. La ville de New York faisait aussi partie de
la liste, avec 2,9 millions de personnes et 2,1 billions de dollars en biens
exposés. En 2050, la marée montante se fera durement sentir aux États-Unis, où
la plupart des villes situées le long de la côte nord-est connaîtront des
inondations de plus de 30 jours chaque année
Des pannes électriques plus
fréquentes
L’ouragan
Sandy a réussi à plonger dans le noir une bonne partie de la ville de New York
en 2012. Ce type de situation serait sur le point de devenir beaucoup plus
fréquent. Le niveau de la mer plus élevé, de puissantes tempêtes tropicales et
l’accroissement de la consommation d’énergie partout dans le monde conduiront à
des pannes d’électricité généralisées.Aux États-Unis, les effets seront plus
importants dans les villes populeuses du nord-est, comme New York et
Philadelphie. En 2055, jusqu’à 50 % plus de gens y seront temporairement
plongés dans le noir. De la Nouvelle-Orléans au Connecticut, les pannes d’électricité
augmenteront de façon spectaculaire.
Des millions de personnes manqueront
de nourriture
Chaque
décennie, le réchauffement de la planète diminue de 2 % la quantité de
nourriture que nous produisons dans le monde entier. Même si ça semble peu,
cela signifie que d’ici les 10 prochaines années, nous allons perdre 4 440 000
tonnes métriques d’aliments, et une tonne équivaut à 1 000 kg. Le problème
évoluera ainsi : des ravageurs et des agents pathogènes se propageront à des
zones plus chaudes et sèches, où ils n’ont pas été problématiques auparavant.
Le problème sera particulièrement présent en Afrique et en Asie du Sud, là d’où
provient une grande partie de la production alimentaire mondiale. Les récoltes
de blé, de maïs et de millet diminueront, les chercheurs estiment qu’elles
chuteront de près de 10 % d’ici 2055. Comme la quantité de nourriture produite
diminuera, la demande augmentera. Un rapide accroissement de la population
s’ajoutera à la demande, qui connaîtra une hausse de 14 % d’ici le milieu du
siècle. Dans ce scénario à forte demande, les prix du riz et du maïs devraient
doubler. Des millions d’enfants souffriront de malnutrition, ce qui ralentira
grandement leur développement.
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