Quand l’Afrique souffre de la crise de la succession
Le 15e Sommet de la Francophonie m’a enseigné une chose. Couplé
aux derniers événements politiques dans différents pays, je
réalise que l’Afrique souffre d’un mal profond qu’il faut
extirper: c’est la crise de la succession! Je ne suis pas contre
l’élection de Mme Michaelle JeanF, à la tête de
l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), mais, je
pense que le Burkina Faso a perdu la donne, le Congo-Brazza était
fâcheux… sans oublier peut être d’autres challengers moins connus
qui pouvaient se présenter en candidat valables, mais, qui ne
l'ont pas fait pour la simple raison que dans nos sociétés
africaines la culture de préparer une succession n’existe plus.
Je pèse mes mots, elle n’existe plus…pour dire qu’elle a existé
dans le temps ! Cette affirmation se confirme bien dans plusieurs
domaines de la vie. Si dans le domaine politique, nombreux
présidents africains ne veulent pas quitter le pouvoir, parce
qu’ils ne préparent en aucun cas leur successeur, et si cela est
fait, c’est son propre fils qui est préparé. Dans le domaine des
entreprises, la relève est difficile à assurer et on se retrouve
avec une vielle génération accrochée au pouvoir et dans les
affaires d’une part, et de l’autre coté, une jeunesse non
préparée ni expérimentée pour assurer la succession, ainsi va la
vie en Afrique. Cette crise alimente de nombreux conflits même
dans les familles où plusieurs parents ne préparent d’aucune
manière leurs fils pour assurer la succession après leur départ,
et la maladie comme un cancer gangrène l’Afrique entière.
L’Afrique gagnerait dans la représentation au plus haut niveau
politique si un africain dirigeait l’OIF, même si Mme Michaelle
JeanF a toutes les qualités, compétence et confiance,
mais hélas, faute de la préparation de la succession, une fois de
plus, l’Afrique a perdu à Dakar. Cette maladie doit être traitée
et cette crise doit être évitée par une préparation soutenue dans
tous les domaines de la vie sociale, économique, politique,
culturelle et spirituelle.
Commentaires