Le dialogue ou le chaos ?
En
République Démocratique du Congo, le dialogue politique prôné ou promis par le chef de l’Etat, ne cesse d’occuper la
Une d’actualité congolaise. L’on se rappellera du denier discours du Président
Kabila sur l’Etat de la Nation devant les deux chambres où il en a fait
mention.
En
effet, l’année 2016, est une année électorale en RDC. Plus on avance vers le
mois de Novembre plus la tension monte ; moins la chance de pouvoir
organiser les élections prochaines est en vue.
Ainsi,
le dialogue politique devient alors la « panacée »pour résoudre le
problème des contentieux électoraux de 2011 et apaiser le climat de
décrispation qui règne en RDC. Or, les tenants dudit dialogue passent un
message d’ « endoctrinement » selon lequel sans le dialogue il y
aurait chaos au Congo, et si vous êtes contre le dialogue, vous passez pour
l’homme qui n’aime pas le Congo. Pour autant dire, tous, sans exception,
devrions dire « oui » au dialogue.
La
démocratie ou la constitution de la RDC autorise à tout un chacun de dire oui
ou non, devant une chose qu’il juge nécessaire ou pas. Pourquoi cet
endoctrinement qui se lit et qui se dit à travers la médiatisation, les
campagnes à travers le pays via les affiches, le calicot et les
banderoles ? Sérions-nous tous pro-dialogue pour aimer ce pays ? Loin
de là !
Je
pense à mon avis, un troisième discours reste possible, avec ou sans dialogue,
le Congo ne connaitra jamais le chaos. Aux esprits faibles de croire que si
nous allons au dialogue, c’est la solution magique pour débloquer le processus
électoral actuel et permettra au Congo de retrouver sa paix et sa cohésion
nationale, non, non…, seul, le respect des textes existants et la constitution,
constituera le gage de la paix sociale et occasionnera l’alternance pacifique
dans ce pays.
L’on se
souviendra, de certains pays, après le dialogue, le pays s’est sombré dans la
violence. Dialogue ou chaos, ce message ne doit pas être accepté. Si le
dialogue aura lieu, tant mieux, s’il n’aura pas lieu, ce n’est pas non plus le
chaos. Quelque soit la situation où le Congo se trouvera, un consensus se
dégagera. Voilà pour moi, le troisième discours que l’intellectuel congolais
doit prononcer.
Commentaires