L’auto-justice,un phénomène inquiétant!
Gouvernance
À Kinshasa, se faire justice soi-même est monnaie courante
4 juillet 2016
A Kinshasa, la
justice se fait de plus en plus dans la rue. Il n’est plus question de tribunaux
mais bien de punir directement sans aucune forme de procès.
Mains au
volant, avançant à vive allure, Bambi Kasongo, chauffeur de taxis bus
communément appelés « esprit de mort » ou « Mercedes 207 », rate de
justesse un passant. Les gens des alentours se précipitent alors pour brûler
son véhicule en pleine rue, sans avoir recours à la police. Se faire justice
est devenue la règle pour la population de Kinshasa.
Depuis quand la population fait la police ?
Même si Bambi a bien commis une infraction, la punition qu’il a subie n’est pas juste. Son bus a été incendié par des badauds présents sur les lieux de l'événement. Sans pouvoir de parole, au risque de subir le même sort que son véhicule, notre cher ami a eu la vie sauve grâce au secours des passants... La population est prête à infliger une lourde peine à tout chauffeur, elle se fait justice avant que les autorités arrivent.
Si Bambi a eu la vie sauve, ce n’est pas le cas de tous. A Binza Ozone, dans la commune de Ngalièma, des jeunes gens ont incendié une voiture et proféré des menaces de mort contre un autre chauffeur avant d’accomplir leur forfait.
Que justice soit faite
Ce phénomène prend de l’ampleur dans certains coins de la capitale. Si aucune sensibilisation n’est faite et si aucune mesure d’encadrement n’est mise en place, on risque d’assister dans le futur à une justice de la rue qui cause des dégâts irréversibles. La loi n’est pas faite que pour être promulguée… Elle doit aussi être appliquée au cas par cas afin que les responsabilités soient établies.
Depuis quand la population fait la police ?
Même si Bambi a bien commis une infraction, la punition qu’il a subie n’est pas juste. Son bus a été incendié par des badauds présents sur les lieux de l'événement. Sans pouvoir de parole, au risque de subir le même sort que son véhicule, notre cher ami a eu la vie sauve grâce au secours des passants... La population est prête à infliger une lourde peine à tout chauffeur, elle se fait justice avant que les autorités arrivent.
Si Bambi a eu la vie sauve, ce n’est pas le cas de tous. A Binza Ozone, dans la commune de Ngalièma, des jeunes gens ont incendié une voiture et proféré des menaces de mort contre un autre chauffeur avant d’accomplir leur forfait.
Que justice soit faite
Ce phénomène prend de l’ampleur dans certains coins de la capitale. Si aucune sensibilisation n’est faite et si aucune mesure d’encadrement n’est mise en place, on risque d’assister dans le futur à une justice de la rue qui cause des dégâts irréversibles. La loi n’est pas faite que pour être promulguée… Elle doit aussi être appliquée au cas par cas afin que les responsabilités soient établies.
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